
© REDON Agglomération
À Pipriac, une dizaine d'archéologues de l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) fouillent une zone de 2.5 hectares, depuis le mois d'août. Le site, prévu pour l'aménagement du Parc d'Activités des Vallées du Couchant, doit accueillir prochainement 16 entreprises sur 5.5 hectares. Les travaux ont ainsi été reportés, dans l'intérêt de la recherche archéologique ; les fouilles ont en effet permis de mettre au jour les vestiges d’une exploitation agricole gauloise.
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A l’issue des fouilles archéologiques, les travaux de terrassement du futur Parc d’Activités démarreront à l’automne.
Permettre de s’installer et se développer sur le territoire, c'est l'objectif majeur de la collectivité, en matière de développement économique. Ainsi, REDON Agglomération :
A ce jour environ 50 % des terrains sont pré-commercialisés. Les travaux débuteront fin novembre 2022, pour une livraison des terrains constructibles au printemps 2023.
Phasage des travaux en 2 parties (hiver 2022 et printemps 2023), pour différencier l'implantation :
Lorsqu’un projet risque de détruire des vestiges archéologiques, l’État prescrit à l’aménageur de faire réaliser un diagnostic ou une fouille d’archéologie préventive, ou de modifier son projet.
A Pipriac, les vestiges de différents fossés creusés profondément dans le sol, qui délimitaient les espaces de travail des habitations ou encore de l’activité artisanale, ont permis aux archéologues de reconstituer à quoi ressemblait la ferme.
L'INRAP et REDON Agglomération ont souhaité, en lien avec la mairie et les acteurs locaux, faire découvrir le chantier aux élèves de Pipriac. Plusieurs classes de primaire et collège ont ainsi profité de visites guidées pédagogiques, permettant :
Ces aménagements de l’espace ne sont pas faits en une seule fois. Une exploitation agricole de ce type peut en effet perdurer durant plusieurs siècles. L’enjeu de cette fouille est donc de comprendre comment un tel établissement se transforme et évolue, de sa création à son abandon.
Une sépulture de la fin de l’âge de bronze (entre 1 200 et 700 avant JC) a également été découverte, ainsi que de nombreux objets et poteries, permettant :
Une structure fossoyée d’environ 6 mètres de diamètre a été mise au jour.
Les quelques tessons de poterie découverts évoquent la fin de l’âge du Bronze ou les débuts de l’âge du Fer (entre 1200 et 700 avant JC).
À l’âge du Fer, les populations délimitent leurs espaces de vie et de travail par des fossés creusés profondément dans le sol.
Ces datations sont obtenues par l’étude des objets prélevés, et notamment les céramiques, qui transmettent de précieuses informations.
Le mobilier archéologique illustre également l’artisanat pratiqué sur le site.
Au sud-ouest de l’enclos quadrangulaire, un ensemble de trous de poteaux a livré quelques fragments de poteries (fin du 1er siècle avant JC – début du 1er siècle). Cet espace a également permis de mettre au jour deux ou trois sépultures à incinération.
L’Institut national de recherches archéologiques préventives est un établissement public placé sous la tutelle des ministères de la Culture et de la Recherche. Il assure la détection et l’étude du patrimoine archéologique en amont des travaux d’aménagement du territoire et réalise chaque année quelque 1800 diagnostics archéologiques et plus de 200 fouilles pour le compte des aménageurs privés et publics, en France métropolitaine et outre-mer.
Ses missions s’étendent à l’analyse et à l’interprétation scientifiques des données de fouille ainsi qu’à la diffusion de la connaissance archéologique.
Ses 2 200 agents, répartis dans 8 directions régionales et interrégionales, 42 centres de recherche et un siège à Paris, en font le plus grand opérateur de recherche archéologique européen.
Créé le 1er février 2002 en application de la loi sur l’archéologie préventive de janvier 2001, l’Institut célèbre ses vingt ans d’existence, de recherches et de découvertes archéologiques.
Publié le 21-10-2022